- Les Dix, « Fagus est mort », Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 12 novembre 1933, p. 2 :
Nous répétons le même titre de l’article de Pierre Lagarde. Fagus est mort. Jehan Rictus n’est plus ! Deux poètes en deux jours disparaissent. Nous avons signalé de quelle façon — oh ! très humble — disparut le poète des « Soliloques du Pauvre ». Tragique fut la fin de Fagus. La bonne figure de faune sans rictus, de l’auteur de la « Guirlande à l’Épousée » n’apparaîtra plus dans le « bistro » de la rue de Bussy pour commander un bock de « rouge » et tracer sur une feuille de papier les vers merveilleux.
Pressentiment étrange, Fagus disait parfois : je mourrai écrasé ! Le Destin n’a pas voulu faire mentir l’étrange visionnaire. Comme Pierre Curie, parallèlement au doux Verhaeren, Fayette alias Fagus, vient d’étre écrasé par un camion de Paris.
Son œuvre, peu connue des foules, peut sembler complexe et même compliquée, mais elle restera le témoignage d’un être et d’une âme dont les angoisses, la foi et le lyrisme sont les nôtres.
On relira le « Testament de sa vie première », « Aphorismes », La « Prière des quarante heures », la « Guirlande à l’Épousée », etc..
Prosateurs modernes, versificateurs nébuleux d’une néo-poétique, en dira-t-on également de vos tarabiscotages sans substance ?