- [anonyme], « Mort du poète Fagus », L’Humanité, 11 novembre 1933, p. 3 :
Avant-hier, nous apprenions la mort de Jehan Rictus aujourd’hui, celle du poète Fagus renversé par une auto rue Visconti. Ces deux poètes sont l’objet, dans les feuilles bourgeoises, de grands accès d’attendrissements. On leur sait gré, eux d’ailleurs dont le nom n’était jamais prononcé par les mêmes journaux, d’avoir « connu profondément l’âme populaire ». Rien n’est plus faux. Ces écrivains, qui faisaient dans le genre populaire, étaient, Fagus plus encore que Rictus, ignorés des ouvriers dont ils étaient d’actifs ennemis de classe. Rictus est réclame par ses amis d’ « Action Française », à qui on peut laisser ses pleurnichieries sur le Christ, et Fagus, également homme de droite, avait jadis travaillé pour le 2e Bureau.