1910 : Politique de l’Histoire de France

Publié en 1910 à la Bibliothèque de L’occident.
36 p.

 

Le livre et la critique :

  • Edouard Gazanion, « Les Revues », in L’Île sonnante n°11, novembre 1910, p. 29 :

Dans L’Occident, M. Fagus – il y a Faguet et Fagus – termine sa « Politique de l’histoire de France », il fait le procès du protestantisme : « logiques, logiques selon Satan, ses sectateurs exigèrent le pouvoir : le pouvoir, à cette poignée de nihilistes, » et il conclut : « La Troisième République est le développement de la guerre sociale ». Il y a une rude verdeur dans ces pages vives, une splendide allure dans l’attaque à coups de boutoir, toute la foi catholique et une impérieuse conviction. Je me figure ainsi tels chefs de la Ligue au front têtu. Pour nous, ne serait-ce qu’au nom de l’art, nous ne saurions que détester la sécheresse calviniste.

  • Y. B., « Revue des livres », in Études , 5 juillet 1911, p. 131 :

Malgré certaines vues contestables et certaines bizarreries de langage, le mémoire de « FAGUS », consacré à la Politique de l’histoire de France, mérite l’attention des lecteurs réfléchis, car on y trouve des considérations vraiment suggestives sur la formation historique de la nationalité française, sur l’influence du protestantisme et les caractères de la Révolution

  • Marcel Rieu, in Pan n°8-10, juillet-octobre 1911, pp. 389-390 :

Le poète Fagus s’avère érudit en histoire, sur la connaissance du passé il bâtit des systèmes sociaux qui relèvent d’une intransigeante aristocratie. Son imagination se peuple de glorieux trépassés. Il fréquente Blanche de Castille et dialogue avec Clovis. Aussi nous trace-t-il aujourd’hui un rapide tableau de la « Politique de l’Histoire de France ». Le style en est vigoureux, imagé. Les faits viennent ici à l’appui d’une thèse. Je ne la discuterai pas, n’étant pas qualifié par ces graves choses. Voici simplement d’une âpre logique la conclusion : « La France ne saura se sauver qu’en revenant à sa mission : la Croisade, et laquelle se doit entendre pour l’heure actuelle, Croisade non contre un Orient géographique, mais Croisade contre l’Orient judéo-maçonnique. Mais une Croisade appelle un chef ».

  • Edmond Barthèlemy, in Mercure de France, 16 novembre 1911, p. 384 :

En deux opuscules, dont l’un paru il y a déjà un certain temps, – Discours sur les préjugés ennemis de l’Histoire de France et Politique de l’Histoire de France (Bibliothèque de l’Occident, s. p.), – M. Fagus a tenté de fixer une synthèse de nos annales. L’histoire de France, c’est le glaive en deux morceaux de Siegfried. Depuis la Révolution, ces deux morceaux sont là, impossibles à réunir. Notre Siegfried, à nous, notre Héros national, Napoléon, avait un moment semblé réussir l’ œuvre, rhythmant à coups de canon par toute l’Europe son colossal chant de forge. La brisure s’est refaite ; et la France actuelle s’épuise en vain à rajuster les deux tronçons. Il faut suivre avec sympathie les efforts de publicistes conscients de la nécessité de s’appuyer sur une tradition une. M. Fagus, lui, est ce que l’on pourrait appeler un Jacobin blanc, et ceci indique la manière dont il entend restaurer et continuer la tradition. La manière ne serait peut-être pas mauvaise, elle comporte un certain sentiment des réalités françaises ; mais elle est condamnée à être incomplète. Les deux tronçons, toujours…

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