- [anonyme], « Le poète et l’intersigne », L’Intransigeant, 3 décembre 1934, p. 5 :
Le mercredi soir 8 novembre 1933, comme il rentrait chez lui, rue Visconti, Fagus fut renversé par un camion presque au seuil de sa maison. Transporté à la Charité, le poète y mourait dans la nuit.
Fagus avait toujours eu le pressentiment qu’il finirait ainsi. Tous ses amis en ont témoigné, écrit M. Henri Martineau dans la préface aux Cinquante Lettres de Fagus que publie « Le Divan ».
Fagus aimait les intersignes, les prémonitions. Dans une lettre datée du 30 octobre 1933 et adressée à Henri Martineau, il disait :
Il existe un portrait de moi, en buste, qui figura au Salon Rodin en 1898, un peu boueux mais étonnant de verve… Or ce matin, comme je m’éveillais, vers 5 heures, j’aperçus comme en rêve, plusieurs hommes conversant, dont l’un était le Fagus de 1898. Et la vision me suit depuis lors. C’est peut-être ce que les Bretons qualifient « intersigne ». Si je viens à vous tirer ma révérence définitive, prenez note de ceci à titre de ceci à titre de contribution aux études télépathiques.
Huit jours plus tard Fagus mourait…