- Le Parisien, « Aux obsèques de Fagus », Comœdia, 18 novembre 1933, p. 3 :
Les obsèques du pauvre Fagus, qui trouva une mort si brutale dans sa paisible rue Visconti, heurté par un camion comme Dorchain avait été heurté par une voiture, ont été célébrées hier en l’église Saint-Germain-des-Près.
Un service sobre, simple, émouvant, tel qu’il le désirait, sans le vain apparat des fleurs, sans l’éloquence inutile des discours. Mais les cœurs étaient fervents, et chacun avait, dans sa pensée, le visage cher du poète, et dans sa mémoire le vol durable et ductile de ses chants.
Beaucoup de poètes, beaucoup d’amis, recueillis dans une même peine et une même stupeur.
On pouvait reconnaître Martineau et Léon Deffoux, André Fontainas, Louis de Gonzague-Frick, Tristan Derème, Philippe Chahaneix, Eugène Marsan, Germain d’Orfer, Jean Pourtal de Ladevèze, La Rocha, Pierre Lièvre, Georges Le Cardonnel, Xavier de Magallon, René Groos, Émile Zavie, Marcel Ormoy, M. Allem, Pierre Lagarde, bien d’autres encore.
Et, en sortant de l’église, certains s’arrêtaient, émus, devant la librairie du Divan, sur la place même où, en vitrine, était exposé, entre quelques livres, le portrait de Fagus.