Saimpré, « Deuil : Le poète Fagus »

  • Saimpré, « Deuil : Le poète Fagus », Journal des Débats Politiques et Littéraires n° 313, 11 novembre 1933, p. 2 :

Nous apprenons avec un grand regret la mort accidentelle du poète Fagus — pseudonyme de Georges Faillet —, décédé à l’hôpital de la Charité après avoir été renversé, rue Visconti, devant son domicile, par un camion automobile.
Né le 22 janvier 1872, Fagus, entré assez jeune dans l’administration, d’abord à la mairie du IIe arrondissement, puis à l’Hôtel de Ville, avait pris sa retraite l’an dernier. Sa culture littéraire s’était développé en pleine période symboliste, et il ne manqua pas de collaborer aux jeunes revues des années 1890 : la Plume, le Mercure, la Vogue, etc…
En 1906, il donna à la Revue de Champagne son recueil Jeunes Fleurs et la première version de la Dévotion aux princesses.
Depuis, il a publié Ixion, la Danse macabre, Frère tranquille, la Guirlande à l’épousée, etc., où, en des thèmes d’accent populaire, il brode sur de pathétiques sujets : le Doute, la Croyance, la Foi, l’Au-delà, l’Immortalité de l’âme.
Le caractère humain de son art, ses qualités de cœur, son lyrisme lui ont acquis, avec de tendres amitiés, des admirateurs fidèles.

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